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Clauses suspensives dans une offre d’achat : le guide complet pour sécuriser votre achat immobilier

Tout comprendre sur les clauses suspensives dans une offre d’achat immobilier : obtention de prêt, vente d’un bien, permis de construire, délais, rédaction et erreurs à éviter pour sécuriser votre achat.

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Mains protégeant une petite maison symbolisant les clauses suspensives d’une offre d’achat

Dans une offre d'achat, les clauses suspensives sont des conditions qui vous protègent en tant qu’acheteur. Si l’une d’elles n’est pas remplie, la vente est tout simplement annulée sans pénalité pour vous. La plus connue est la condition d’obtention de prêt, qui vous évite d’être engagé si la banque refuse de vous financer.

Ce guide pratique vous explique comment utiliser ces clauses pour faire de votre offre un document en béton : plus sécurisé pour vous, plus rassurant pour le vendeur.

Pourquoi les clauses suspensives sont votre filet de sécurité


Mains protégeant une maison miniature avec un filet de sécurité symbolisant les clauses suspensives immobilières

Faire une offre d'achat sans clause suspensive, c’est un peu comme sauter d’un avion sans parachute : tant que tout va bien, ça passe… mais au moindre imprévu, la chute peut être violente. Les clauses suspensives, c’est justement ce parachute : un filet de sécurité juridique qui vous protège des aléas du financement, de l’urbanisme ou de la revente de votre bien.


Concrètement, ce sont des conditions du type : « j’achète si la banque m’accorde mon prêt » ou « j’achète si j’obtiens le permis de construire pour mon extension ». Si la condition ne se réalise pas dans le délai prévu, l’offre (et plus tard le compromis) devient caduque sans pénalité. Vous pouvez vous retirer sans perdre votre dépôt de garantie.


Une protection essentielle pour l'acheteur


Le rôle premier de ces clauses est de transformer une promesse d’achat qui a l’air ferme en un engagement conditionnel. Elles vous redonnent la main sur des événements futurs et incertains, cruciaux pour votre projet mais que vous ne maîtrisez pas : crédit, autorisations administratives, revente de votre logement actuel, etc.


Sans ces garde-fous, un simple refus de prêt pourrait vous coûter très cher : indemnité d’immobilisation conservée par le vendeur, voire poursuites pour rupture abusive du compromis.


Pour le dire simplement, une clause suspensive met en pause l’exécution du contrat jusqu’à la réalisation d’un événement futur et incertain. Si cet événement ne se produit pas dans le délai fixé, le contrat est considéré comme n’ayant jamais existé.

Dans la pratique, elles sont devenues la norme : la quasi-totalité des offres d’achat en France comportent au moins une condition liée à l’obtention d’un prêt immobilier.


Sécuriser son projet dès l’offre d’achat


Le but n’est pas de multiplier les portes de sortie, mais de vérifier que toutes les pièces du puzzle s’imbriquent correctement avant de vous engager définitivement. Les clauses suspensives vous permettent notamment de :


  • Valider votre financement sans risquer d’être lié à un achat que vous ne pouvez pas assumer.
  • Assurer la faisabilité de votre projet de travaux ou de construction (permis, déclaration préalable, etc.).
  • Coordonner la vente de votre bien actuel avec l’achat du nouveau, sans prêt relais forcé ni double charge de crédit.

Des outils comme Offerz vous aident justement à générer une offre d’achat professionnelle qui inclut les bonnes clauses suspensives, adaptées à votre situation.

Les clauses suspensives incontournables à connaître


Chaque projet immobilier est différent, donc les clauses suspensives de votre offre d'achat doivent l’être aussi. L’idée n’est pas de toutes les empiler, mais de choisir les plus pertinentes en fonction de vos risques : financement, revente, travaux, urbanisme, etc.


La clause d'obtention de prêt : l’indispensable


C’est la clause n°1 pour la majorité des acheteurs. Votre achat est conditionné à l’obtention d’un prêt immobilier. Si la banque refuse (ou propose des conditions hors de ce qui est prévu), la vente est annulée sans frais.


Pour être solide, cette clause doit être chiffrée et précise :


  • Montant maximum du prêt (ex : 250 000 €).
  • Taux d’intérêt maximum (ex : 4,2 % hors assurance).
  • Durée maximale (ex : 25 ans).

Exemple : « La présente offre est soumise à la condition suspensive de l'obtention par l'acquéreur d'un ou plusieurs prêts d'un montant total maximum de 250 000 €, remboursable sur une durée maximale de 25 ans, à un taux d'intérêt nominal maximum de 4,2 % l'an, hors assurance. »

Cette précision protège l’acheteur contre un financement trop cher, et rassure le vendeur sur la solidité de votre dossier.


La clause de vente d'un bien existant


Vous achetez un nouveau bien parce que vous vendez le vôtre ? Cette clause est indispensable si l’apport ou la capacité d’endettement dépendent de cette vente. Elle évite de vous retrouver avec deux biens à la fois ou un prêt relais coûteux.


Elle précise généralement que votre achat est conditionné à la signature d’un compromis pour votre bien actuel, à un prix minimum et dans un délai donné.


Pour la rendre acceptable, mentionnez clairement :


  • L'adresse du bien à vendre.
  • Le prix minimum attendu.
  • Le délai maximal (souvent 3 à 6 mois).

Clause d'obtention d'une autorisation d'urbanisme


Indispensable si votre projet repose sur des travaux soumis à autorisation : construction, extension, surélévation, piscine, changement de destination, etc.


Sans cette clause, vous pouvez vous retrouver propriétaire d’un bien qui ne permet pas les travaux prévus, alors que tout votre projet financier et familial reposait dessus.


Attention aux délais : l’instruction d’un permis de construire ou d’une déclaration préalable prend souvent 2 à 3 mois, sans compter les éventuels recours. Prévoyez un délai suffisant dans votre clause.


Autres clauses possibles selon votre cas


On retrouve aussi fréquemment des clauses sur les servitudes, les diagnostics ou le droit de préemption. Une étude citée dans la littérature juridique montre que la condition de prêt est présente dans une large majorité d’offres, la vente d’un bien existant ou la question de l’urbanisme arrivant loin derrière. Pour aller plus loin sur l’aspect légal, vous pouvez consulter cette analyse sur Village de la justice.


Comparatif des clauses suspensives les plus courantes


Voici un tableau synthétique pour visualiser les principales clauses et leur rôle.


Type de clauseObjectif pour l'acheteurÀ préciserExemple de situation
Absence de servitudes gravesÉviter des contraintes (droit de passage, servitude de vue…) qui dévalorisent le bien.Types de servitudes qui entraîneraient l’annulation de la vente.Vous découvrez un droit de passage sur votre futur jardin qui n’avait jamais été évoqué.
Obtention de diagnostics satisfaisantsVérifier la “santé” du bien (amiante, plomb, DPE…) avant de s’engager définitivement.Absence d’anomalie grave ou de travaux trop coûteux déclencheurs d’annulation.Le diagnostic révèle de l’amiante non signalée nécessitant un désamiantage lourd.
Non-exercice du droit de préemptionS'assurer que la commune ou un organisme public ne rachète pas le bien à votre place.Mention du droit de préemption et de la nécessité de sa purge avant signature.La mairie décide d’exercer son droit pour transformer la maison en logement social.

Bien choisies et bien formulées, ces clauses montrent que vous êtes un acheteur réfléchi qui anticipe les risques plutôt que de les subir.

Maîtriser les délais et les conséquences juridiques


Chaque clause suspensive déclenche un compte à rebours. Comprendre ces délais, c’est éviter de se retrouver piégé par une condition qui tombe hors délai alors que vous pensiez être couvert.


Le calendrier des clauses


Une fois votre offre acceptée (puis votre compromis signé), chaque condition dispose d’un délai contractuel pour être réalisée. Pour la clause de prêt, on prévoit le plus souvent 45 à 60 jours.


Si vous arrivez à la date butoir sans prêt ni refus, deux options :


  • Négocier une prolongation via un avenant au compromis (avec accord du vendeur).
  • Ou, sans prolongation et sans réalisation de la condition, la vente est annulée.

Exemple : votre clause de prêt expire le 30 juin. Le 25, la banque vous réclame un document manquant. Réflexe : envoyer immédiatement une demande écrite au vendeur / notaire pour proroger le délai (par exemple au 15 juillet), en joignant le mail de la banque comme preuve de votre bonne foi.


Quand toutes les conditions sont remplies


Quand les clauses sont “levées” dans les délais (prêt obtenu, autorisation reçue, etc.), la vente devient ferme et définitive. À ce stade, ni vous ni le vendeur ne pouvez vous rétracter sans vous exposer à des conséquences financières (clause pénale, dommages et intérêts, exécution forcée…).


Si la condition échoue : la protection joue


Si une condition ne se réalise pas et que vous êtes dans les règles, la clause joue son rôle de bouclier :


  • La vente est annulée comme si elle n’avait jamais existé.
  • Vous récupérez 100 % de votre dépôt de garantie (souvent 5 à 10 % du prix).

C’est typiquement le cas si la mairie refuse un permis de construire alors que l’extension projetée était déterminante pour votre achat.


Vos obligations en tant qu'acheteur


Pour bénéficier de la protection, il faut jouer le jeu. La loi impose une obligation de bonne foi : vous devez prouver que vous avez réellement tout fait pour remplir la condition, par exemple pour obtenir votre prêt.


  • Déposer votre dossier rapidement après la signature du compromis.
  • Le présenter à plusieurs banques (souvent 2 ou 3 sont exigées dans le compromis).
  • Respecter les paramètres (montant, durée) indiqués dans la clause.

À défaut, le vendeur pourrait vous reprocher l’échec de la vente et réclamer une indemnisation. Les règles applicables sont détaillées dans les conditions générales d’utilisation des services qui vous aident à formaliser vos offres.

Comment rédiger et négocier vos clauses avec succès


Deux personnes signant un contrat immobilier avec un ordinateur portable

Rédiger les clauses suspensives de votre offre n’est pas qu’un exercice de style. C’est un équilibre entre protection de vos intérêts et attractivité de votre dossier aux yeux du vendeur.


Une rédaction précise pour une protection maximale


La clarté est non négociable. Une clause vague, c’est une clause dangereuse. Elle laisse la porte ouverte aux interprétations et aux litiges.


Une bonne clause est spécifique, chiffrée et datée. Par exemple pour le prêt :


« La présente offre est conditionnée à l'obtention par l'acquéreur, dans un délai de 60 jours à compter de la signature du compromis de vente, d'un ou plusieurs prêts d'un montant total de 300 000 €, sur une durée maximale de 25 ans, à un taux d'intérêt nominal annuel n'excédant pas 4,5 %, hors assurance. »

Modèles de clauses à adapter


  • Vente d’un bien existant : « Cette offre est soumise à la signature d'une promesse ou d'un compromis de vente concernant le bien situé au [adresse], pour un prix minimum de [montant] €, au plus tard le [date]. »
  • Permis de construire : « Cette offre est conditionnée à l'obtention d'un permis de construire, purgé de tout recours des tiers, permettant la réalisation de [description des travaux], dans un délai de [X] mois suivant la signature du compromis. »
  • Travaux à la charge du vendeur : « La présente offre est subordonnée à la réalisation, par le vendeur et avant la signature de l’acte authentique, des travaux de [description], tels que décrits dans le devis de l'entreprise [Nom] en date du [date], annexé aux présentes. »

Un service comme Offerz intègre déjà ces formulations types dans ses modèles d’offres d’achat, ce qui vous évite les erreurs de rédaction.


Négocier ses clauses sans faire fuir le vendeur


Vous avez le droit d’ajouter des clauses suspensives, mais le vendeur a le droit de refuser votre offre s’il les juge trop lourdes ou trop longues. D’où l’importance de la pédagogie.


  • Expliquez chaque condition : pourquoi elle est nécessaire (prêt, travaux, revente), et en quoi elle est réaliste.
  • Soyez raisonnable sur les délais : 45–60 jours pour un prêt, quelques mois pour un permis de construire… pas plus sans vraie justification.
  • Prouvez votre sérieux : simulation ou accord de principe bancaire, rendez-vous déjà pris avec un architecte, mise en vente du bien actuel, etc.

Entre deux offres, un vendeur préférera souvent un prix légèrement inférieur mais un dossier préparé, argumenté et financé, plutôt qu’une offre plus haute mais floue ou fragile.

Les erreurs fréquentes à ne jamais commettre


Une clause suspensive est un outil puissant… à condition d’être bien utilisée. Voici les pièges classiques qui transforment une protection en source de problèmes.


Fixer des délais irréalistes


Vouloir aller trop vite est une erreur fréquente. Un délai de 30 jours pour obtenir un prêt, par exemple, est souvent trop court. Si la date arrive et que la condition n’est pas remplie, le vendeur peut considérer que vous êtes en défaut.


Utiliser des formulations vagues ou incomplètes


Une clause du type « offre sous réserve d'obtenir un prêt » ne veut rien dire juridiquement. Sans montant, durée ni taux, tout le monde peut interpréter la clause comme il veut. Même problème pour les clauses sur les travaux ou les diagnostics si les critères ne sont pas définis.


Oublier une condition pourtant essentielle


Vous comptez sur la vente de votre logement pour financer l’achat ? Sans clause de vente préalable, vous restez engagé même si votre bien ne se vend pas. Même chose pour un projet d’extension sans clause d’urbanisme ou un terrain sans condition sur les diagnostics de sol.


Ne pas agir sérieusement pour réaliser les conditions


Avoir une clause suspensive ne dispense pas d’agir. Si le vendeur prouve que vous n’avez quasiment rien fait (dossier de prêt déposé tardivement, une seule banque sollicitée, etc.), il peut contester l’échec de la condition et demander une indemnisation pouvant aller jusqu’à la clause pénale (souvent 10 % du prix).

Questions fréquentes sur les clauses suspensives


Peut-on ajouter une clause après avoir signé l’offre ?


En principe, non. Une fois l’offre d’achat signée et acceptée, un accord est formé. On ne peut ajouter une clause qu’avec l’accord du vendeur via un avenant signé par les deux parties. D’où l’importance d’anticiper toutes vos conditions avant de signer.


Combien de refus de prêt faut-il pour annuler la vente ?


Tout dépend de ce que votre clause prévoit. Dans la pratique, on demande souvent deux ou trois refus de banques différentes. Si rien n’est précisé, un seul refus peut être jugé insuffisant. D’où l’intérêt de chiffrer clairement ce point dans la clause.


Le vendeur peut-il refuser mon offre à cause de mes clauses ?


Oui, le vendeur est totalement libre d’accepter ou refuser votre offre, et de privilégier un dossier plus simple ou plus rapide, même si le prix est légèrement inférieur. D’où l’importance de justifier vos clauses et de ne pas en abuser.


Que se passe-t-il si je change d'avis après la levée des conditions ?


Une fois toutes les conditions suspensives levées, la vente estdéfinitive. Si vous décidez de ne plus acheter, le vendeur peut demander :


  • L’exécution forcée de la vente devant le tribunal.
  • Ou le paiement de la clause pénale (souvent 10 % du prix) + éventuellement des dommages et intérêts.

Pour approfondir ces questions et d’autres cas pratiques, vous pouvez consulter les ressources publiées sur le blog Offerz.


Plutôt que de rédiger vos clauses suspensives à l’aveugle, appuyez-vous sur un modèle d’offre d’achat structuré et des formulations juridiques éprouvées. Avec Offerz, vous générez en quelques clics une offre d’achat claire et sécurisée, qui intègre les bonnes clauses pour votre projet.
Créez votre offre d'achat personnalisée sur https://offerz.fr.